Elizabeth Stride

ou Long Liz

Elizabeth Stride est née le 27 novembre 1843 en Suède dans la région nord de Gothenburg dans une ferme en tant qu'Elisabeth Gustafsdotter. Elle a 45 ans le jour de sa mort. C'était une belle femme aux yeux gris clair au teint pâle et aux cheveux sombres. Toutes ses dents côté machoire gauche supérieure étaient manquantes.Elle mesurait environ 1m65. Ses propriétaires la décrivaient comme une femme tranquille qui comparut pourtant pour ivrognerie et tapage. Elle jurait parfois. Son métier était la couture ou charretière, Michael Kidney l'entretenait et elle se prostituait que trés occasionnellement.

Sa vie :

Son père était Gustaf Ericsson et sa mère Beatta Carlsdotter. Elle fut d'abord domestique chez Frederick Olofsson. En mars 1865 elle est ramassée comme prostituée. Le 21 avril elle donne naissance à une petite fille. Elle vécut un temps dans un faubourg de Gothenburg. En octobre 1865, elle est traitée à l'hôpital Kurhuset pour des problèmes vénériens. Elle arrive à Londres en 1866. Elle servit un temps dans une famille.

Le 7 mars1869 elle épouse John Thomas Stride charpentier de son état, vivant près de Regent's park. Un de ses neveux était d'ailleurs au moment des crimes membre de la police urbaine de Londres. Ce Walter Frederick Stride identifia le corps de Liz de par les photos mortuaires. Il quitta la police en 1902.

La veille du meurtre

Le samedi 29 septembre 1888. Le temps était gris et pluvieux, le vent soufflait dehors et Elisabeth avait passé l'après-midi à nettoyer deux chambres dans la pension où elle séjournait ce qui lui avait rapporté un peu d'argent.

Le jour du meurtre, le 30 septembre 1888

A 18 h 30 : Tanner boit un verre avec elle puis ils repartent à la pension.

19 h - 20 h : Elle quitte la pension en passant chez Charles Preston et Catherine Lane. Elle les quitte et passe voir Thomas Bates gardien de pension.

23 h : Deux travailleurs, J. Best et John Gardner se rendaient à Settles street. Ils croisèrent Stride avec un homme petit avec une moustache noire et des favoris. L'homme portait un chapeau noir, un costume et une veste. Il pleuvait trés fort. L'homme proche d'elle l'embrassait, son aspect était celui d'un homme bien habillé trés recommandable, nous fûmes même surpris qu'il se trouve avec elle. Nous leur avons proposé d'aller boire un coup mais il a refusé. On a averti Stride que Tablier de Cuir était dans les parages, mais ils sont partis en direction de Commercial road et de Berner Street. On les a vu partir peu après 23 h.

23 h 45 : William Marshall, ouvrier, la voit dans Berner Street. Il se trouvait à la hauteur du 64 de Berner Street proche des rues Fairclough et Boyd [Streets]. Il la vit avec un homme en habit noir avec une casquette de marinier au numéro 63. Ils s'embrassaient enlacés et il a entendu l'homme lui dire "tu peux faire tes prières"

Minuit : Matthew Packer vante les charmes de Stride et un homme la loue. (Source SUGDEN)

minuit 35 : le Policier Constable William Smith voit Stride avec un jeune homme dans Berner Street à l'opposé du Club International des Ouvriers. Le signalement donné est le suivant :

"c'est un homme âgé de 28 ans, manteau noir et chapeau à larges bords. Il portait un paquet de 20 sur 60 cms environ. Le paquet était enveloppé dans du papier journal.

 

0 h 40

Israel SCHWARTZ passe par Berner Street pour se rendre à Commercial Road en passant tout près du lieu du meurtre, il voit un homme s'arrêter et parler à une femme attendant sous un porche. Celui-ci l'aggripe et essaye de l'amener dans la rue puis la fait tomber à terre et la femme crie, mais pas trés fort. En traversant la rue, il voit un deuxième homme allumer sa pipe. L'homme qui avait jeté la femme à terre semblait appeler un complice en l'appelant LIPSKI, puis SCHWARTZ s'éloigna en remarquant qu'il était suivit par le deuxième homme. Il se mit alors à courir pour s'éloigner en direction du pont de chemin de fer et l'homme s'arrêta de le suivre.

Schwartz dira plus tard ne pas savoir si les deux hommes étaient ensemble ou non. Mais il identifiera pourtant le corps comme celui de la femme qu'il avait vu avec les hommes.

Le tout dernier témoignage : il existe des différences entre la déclaration du policier Smithe et celle de Schwartz, sur l'âge et sur la grandeur de l'homme aperçu. Toutefois le témoignage de Schwartz sera jugé crédible et digne de bonne foi par la police. La description de l'habillement de l'homme diffère, aussi peut-on penser qu'ils ne décrivent pas le même homme.

Schwartz parle d'un homme de la 30aine, 170 m environ jeune cheveux noirs et petite moustache noire. Il portait un manteau et un chapeau noir à large bord.

En même temps, James Brown dit avoir vu Stride avec un homme qui était parti vers Fairclough Street. Stride qu'il avait croisé était adossée avec un homme d1m75 portant un long manteau allant jusqu'au chevilles, le bras appuyé contre le mur. Stride le refusait en lui disant :"pas ce soir une autre fois".

1 h : Louis Diemschutz, vendeur de bijoux, traversa Dutfield's Yard avec sa charette et son poney. Le cheval se cabra et Diemschutz présentit qu'il y avait quelque chose d'anormal. Allant en avant, il vit le corps d'une femme qu'il crut endormie ou saoûle ne distinguant pas dans le noir total. Il alla alerter les gens du Workingman's Club pour l'aider à dégager la femme et il revînt avec Isaac Kozebrodsky et Morris Eagle et constatèrent que la femme avait été égorgée. On pense que l'arrivée de Diemschutz avait freiné l'Eventreur qui s'était enfuit mais celui-ci pense que l'Eventreur devait encore être dans les parages lors de son arrivée car le corps était encore chaud et le poney s'était affolé sans doute en raison d'une autre présence humaine.

Berner Street (appelée Henriques Street ensuite) :

Se trouve à deux pâtés de maisons de Commercial Road et de deux au sud de Boyd Street. Le Chemin de fer Londonnien, Tilbury et Southend railway. Elle est coupée par Fairclough Street au centre. C'est surtout une rue résidentielle au nord de St. Georges. C'est à l'est de Batty Street qu'eut lieu en 1887 le meurtre de Lipski. Israel LIPSKI fut empoisonné par une jeune femme du nom de Myriam ANGEL qui habitait en dessous de chez lui. Ce meurtre provoqua une vague d'antisémitisme dans l'East End un an avant les meurtres.