Le 7ème meurtre de l'éventreur, ainsi titrait le police news dont vous pouvez voir les vignettes...
Le dernier crime commis par l'éventreur gaucher fut celui de Mary Jane KELLY. Elle avait environ 25 ans comme la femme de Maybrick, Florie. Lorsque Maybrick l'a aperçue dans Commercial street, la ressemblance avec son épouse a dû le frapper. C'est sans doute la raison pour laquelle il l'a attaquée avec une telle férocité.
Le jeudi 8 novembre, Mary avait passé son aprés-midi et le début de la soirée avec des amis, puis elle était rentrée chez elle, au 13 Miller's Court.
Au petit matin, George Hutchinson rentre d'un voyage dans l'Essex lorsqu'il aperçoit un homme s'approchant de Mary qui cherche des clients. Hutchinson connaît bien Mary et va même parfois jusqu'à lui donner de l'argent. Voici ce qu'il racontera aux policiers de Commercial street :
vers 2 h, le 9, juste avant d'arriver au croisement de Flower street eet de Dean street, j'ai rencontré la femme qui a été assassinée. Un homme qui arrivait en sens inverse a tapoté l'épaule de Kelly, il lui a chuchoté quelque chose à l'oreille et tous deux ont éclaté de rire. Je l'ai entendue lui répondre d'accord et l'homme a ajouté vous ferez l'affaire pour ce que je vous ai dit : il a ensuite placé le bras droit autour des épaules de Kelly. Il tenait aussi un petit paquet dans la main gauche, avec une espèce de lanière tout autour. Je me suis adossé au bec de gaz du pub Queen's head et je l'ai observé.
La description de cet homme faite par Hutchinson est si détaillée qu'elle éveille les soupçons. S'étaient-ils rencontrés avant ? Aux policiers qui l'ont interrogé, Hutchinson a parlé d'un homme d'apparence "étrangère", au profil sombre, portant un long manteau sombre avec un col et des parements en astrakan, une veste et un pantalon sombres, un chapeau de feutre sombre "rabattu au milieu", des bottines claires à boutons avec des guêtres sombres, un col de lin et une cravate noire ornée d'une épingle en fer à cheval (aisément reconnaissable). Une grosse chaîne en or était visible sur son gilet, et la chaîne de sa montre était ornée d'un sceau d'où pendait une pierre rouge. Il portait une paire de gants blancs et un petit paquet. Il était âgé de 34-35 ans environ, mesurait un mètre 70 et avait le teint pâle et l'ombre d'une moustache. Certains ripperologues voient là la description exacte de J.M. DRUITT.
Les épingles de cravate en forme de fer à cheval et les grosses chaînes en or étaient populaires à l'époque. Une photo de Michael Maybrick portant semblable épingle est parue à plusierus reprises dans les magazines. Sur la photo reproduite dans le livre de Harrison, James porte lui aussi une grosse chaîne en or et une épingle de cravate dont la forme ressemble à celle d'un fer à cheval.
Les traces dans la montre ont été analysées par microscope électronique et les conclusions ont été qu'elles sont aussi anciennes que la montre.
Lorsque Maybrick a quitté l'appartement de son frère Michael pour aller travailler, il portait sans doute les vêtements respectables d'un homme d'affaires
Ils sont alors tous 2 passés devant moi et l'homme a baissé la tête (comme pour se cacher), avec son chapeau (à larges bords) rabattu. Je me suis incliné pour le regarder dans les yeux. Il m'a lancé un regard mauvais. Elle a dit allez chéri viens avec moi, je te promets que tu auras tout le confort. Ils se sont engagés dans Dorset street. Je les ai suivis. Ils se sont arrêtés au coin de Miller's court et sont restés là environ 3 minutes. Il lui a dit quelque chose. Puis il a passé un bras autour des épaules de Kelly et l'aembrassée. Elle a dit qu'elle avait perdu son mouchoir. Il a sorti le sien, qui était rouge, et le lui a donné. Ils ont alors remonté Miller's court ensemble. Je me suis approché pour voir s'ils étaient encore là pendant 3/4 d'heures, pour voir s'ils ressortaient. Comme ce n'était pas le cas, je suis reparti à 3 heures.
L'homme et Kelly entrent pour conclure.
C'est Mary Jane qui a ouvert la voie? Le passage qui menait à la porte de sa chambre était trop étroit pour qu'on y marche côte à côte. Quant à sa chambre, elle ne mesurait que 10 m², et la jeune femme avait à peine assez de place pour ouvrir la porte : le lit et une petite table occupaient en effet la quasi-totalité de l'espace. La fenêtre située à côté de la porte était cassée.
A 4 h, des voisins ont entendu crier "au meurtre", mais ils n'ont rien fait. Ce genre de cri était fréquent dans le quartier.
C'est sans doute le moment où Maybrick est passé à l'action. La faible lumière d'une seule bougie ne suffisant pas à éclaires la pièce, il a fait brûler un chapeau et quelques vêtements dans la cheminée. Et c'est devant les flammes qu'il a accompli son "travail". Quand il a terminé, des voisins l'ont entendu quitter la chambre vers 5 h 45.
A 10 h 45, Thomas Bowyer est passé pour encaisser le loyer de Mary...
Le jour du défilé du Lord Maire, la police dut forcer la porte vers 13 h 30 car celle-ci était fermée à clé. Le massacre perpétré cette nuit-là dépasse l'imagination. Il déclencherait chez Maybrick lui-même une série de cauchemars qui le hanteraient pendant le restant de ses jours. Nick Warren, rédacteur en chef de la revue Ripperana, a observé que les coupures visibles sur les mains de la victime indiquaient que la jeune femmen avait essayé de repousser le tueur. Le coin du drap situé à droite de la tête de la femme était saturé de sang et avait été tailladé à plusieurs reprises, ce qui indiquerait que le visage était recouvert d'une drap au moment de l'attaque. Mary dormait paisiblement de son dernier sommeill avec l'homme qui l'avait peut-être aimée pendant un moment. Le Dr Bond a ajouté :"il est trés probable que le meurtrier est un homme d'apparence tranquille et inoffensive, sans doute d'âge moyen et bien habillé.
L'écrivain spécialiste du crime Simon Wood a mentionné en 1988 qu'on distinguait deux initiales sur le mur dans la photo prise du cadavre de Mary Jane Kelly. Et de fait, au-dessus, du lit, on aperçoit la lettre " M " - la marque de Maybrick mentionnée souvent dans le journal. Sur le côté, on aperçoit une autre lettre " F ".
extrait du journal :
La mère putain, c'est-à-dire Florie, pire que toutes à ses yeux.
L'avis de la famille, interview de David Maybrick arrière petit neveu
Déjà lors du crime précédent, la victime avait près d'elle un bout d'enveloppe où était notée la lettre M. Catherine Eddowes avait sur chaque joue la moitié d'un M incisée au couteau. Ces trois éléments de preuve sont repris dans le journal de Maybrick. Contre lui s'ajoute le fait qu'un hôtel avait fait passer un article dans la presse signalant à ses clients des effets oubliés ; parmi les noms il y avait un certain S.E. MIBRAC, Maybrick avait-il signé ce nom à peine déguisé ? Avec le dernier meurtre, la police avait suffisamment de signalement pour pouvoir pincer l'homme, la police guettait dans les gares en provenance de l'ouest, de la région de Liverpool plus exactement pour pincer un homme dont elle avait fait grâce au dernier témoin, celui de Kelly, un portrait robot trés précis. Le frère de Maybrick lui-même semblait avoir des soupçons puisqu'il est mentionné dans son journal des questions de ce frère qui trouvait étrange ces crises de somnanbulisme, où James sortait, et plus particulièrement la nuit des meurtres. L'étau se refermait, Maybrick allait être attrapé. Il commettra un dernier meurtre non loin de chez lui avant de tomber malade ou de volontairement se saborder pour se forcer à arrêter en se vengeant de sa femme détestée.
A quel point est-il suspect ? ----------- 5 (certain) 4 (vraisemblable) 3 (plausible) 2 (peu sur) 1 (impossible)
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