L'ASSASSIN HABITE AU 21

(1942)

Henri-Georges CLOUZOT


 

Un commissaire de police (Pierre FRESNAY) enquête sur une série de meurtres commis par un "Monsieur Durand" ... L'amie du commissaire (Suzy DELAIR) ne peut se résigner à attendre les résultats de l'enquête ... L'intérêt de ce film résulte dans le sujet original du meurtrier à trois visages, trois suspects qui sont complices sous une même épithète : Monsieur Durand.

Vous comprendrez en voyant se film quel peut être le machiavélisme des meurtriers rejoignant par là le mystère de Jack l'éventreur. Il nous faut chercher un homme à deux visages dit Abberline dans le téléfilm de Wickes. En tout cas le problème a souvent été évoqué par les ripperologues.

CLOUZOT , jusqu'alors scénariste , signa son premier long-métrage (un an avant le Corbeau)à partir d'un roman policier énigmatique de l'auteur belge Stanislas-André STEEMAN ...

Mis en scène avec une grande précision par CLOUZOT , le film insère merveilleusement un couple comique (Pierre FRESNAY houspillé par Suzy DELAIR dont la gouaille explosive demeure un régal) dans une atmosphère particulièrement trouble .

Les pensionnaires de la maison où le couple va tenter d'identifier le tueur en série échangent des propos d'une vacherie ahurissante : la noirceur intégrale de CLOUZOT est déjà à l'oeuvre ...

Le professeur Lalapour (Jean TISSIER , Le colonel (Noël ROQUEVERT), un pensionnaire (Pierre LARQUEY) , une pensionnaire (MAXIMILIENNE) peut cacher un secret ignoble et ne manque pas d'accabler ses voisins .

La mécanique perverse déclenchée par CLOUZOT s'achève par l'étonnante révélation de l'identité du coupable .

Rehaussée d'insolites notations humoristiques , cette oeuvre contient en germe l'univers caustique , impitoyablement noir de CLOUZOT .

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